Les sanctions lourdes et moins lourdes infligées par le bureau fédéral et la DNArbitrage à l’encontre de maints arbitres, entre autres Walid Bennani et Karim Khemiri, nous poussent à répéter la même question qu’on se pose depuis des années : nos arbitres sont-ils coupables ou innocents ? Une simple question à écrire et lire, mais si compliquée pour y répondre. La grogne de l’Etoile contre l’arbitre Walid Bennani qui l’a lissée selon les dirigeants étoilés (penalty flagrant non accordé) suffit-elle pour incriminer cet arbitre ? Et si l’Etoile n’avait pas été naïve ce jour-là pour encaisser un but à la dernière seconde du match et sur une action où elle avait 3 défenseurs sur un seul attaquant ! Le discours aurait changé si les 3 points étaient dans le camp de l’Etoile. Cela dit, Bennani a commis des erreurs et tombé dans la précipitation pour couper le jeu à tort et à travers. Erreurs graves et sérieuses pour expliquer son gel? C’est une habitude de la DNA : à chaque polémique soulevée au sujet d’ un arbitre jugé fautif, une sanction de gel pour faire taire tout le monde. Mais c’est quoi au juste le problème? On a plusieurs arbitres qui sifflent, certains sont bons, d’autres excellents, mais beaucoup d’autres faibles et moyens. La prestation de nos arbitres, bien rémunérés varie selon les arbitres, la difficulté et l’enjeu des matches. Il faut déjà nuancer la question. La bonne et la mauvaise foi changent le discours. Les erreurs déterminantes (qui faussent le résultat d’un match) se font de bonne ou de mauvaise foi? Personne ne peut apporter une réponse affirmative. Pour certains, ça revient pratiquement au même. Nos arbitres sont-ils coupables jusqu’à preuve du contraire? C’est peut-être très sévère de dire cela. Mais l’attitude de maints arbitres vis-à-vis de certains clubs et certains dirigeants n’est pas «innocente». Nos arbitres font des calculs, et tombent parfois dans le piège de la pression des dirigeants, des entraîneurs et des joueurs aussi.
Plein d’entre eux manquent d’autorité, de fermeté, de savoir-discuter, pour bien gérer un match à enjeu.
Plusieurs arbitres honnêtes ne supportent pas la pression. Ils n’ont aucune mauvaise foi, mais se laissent aller par la pression de l’entourage du match et lèsent des clubs. Certains d’entre eux tournent dans les désignations des matches depuis des années et sur des matches bien précis. Ces arbitres «protégés» n’ont pas le même traitement que d’autres qu’on sanctionne lourdement pour un match raté. Cette question demeure complexe. Mais il y a deux faits observables facilement : certains arbitres «aiment» les petits calculs et accordent beaucoup d’importance à quelques clubs. Second fait, il n’y a pas de justice fédérale vis-à-vis des dépassements et des erreurs des arbitres. On a besoin de plus de transparence sur ce dossier.